J'aurais voulu vous expliquer le rouge de mon coeur, le bleu de mes doigts et aussi le gris de mes humeurs. Mais les douceurs de ces autres ont donné à l'arc-en-ciel des reflets trop flamboyants pour mon coin de ciel.Je me souviens être entrée discrètement, sans bruit et il y a bien longtemps, dans ce monde sur fond de forêt vierge, un monde qui vous coupe le souffle et vous vole les couleurs de votre âme pour en faire un collier de poésie. J'avais laissé une bafouille au détour d'une visite ou d'une autre, et depuis je n'ai su en repartir, l'admiration et les étoiles au fond des yeux m'avaient cloué sur ma chaise cette nuit là, éblouie au milieu de ses mots.
Mercredi 16 juin 2010 à 22:35
Ce ne sont pas les kilomètres qui feront une différence, ni même les jours qui s'égrènent qui effaceront tout. Tout, là où les autres ont voulu voir ce qui les arrangeaient, ce qui était le plus facile, ce qu'ils attendaient. Mais les mots en suspend et la lumière aux fond des yeux n'ont pas eu besoin de leur avis pour prendre un sens. Certaines évidences se font juste attendre plus que d'autres et ne paraissent juste pas évidentes à tous. Mais peu importe peut-être. Ou pas. Ne te raccroche pas à ce qui te laisse enfermée dans tes habitudes: va, ose, explore, aventure-toi. Ne prouve rien à personne et emmerde les tous comme si leur existence n'était qu'une insignifiance de plus dans cette morale qui nous a si bien éduqué. Crois moi et ne te retourne pas. Avance, avance et avance encore. Je connais les questions inutiles que tu vas encore me poser et auxquelles je ne prendrai pas la peine de répondre sinon d'y imposer la loi du silence. De t'ignorer. Pour te faire comprendre que je suis là, et qu'au milieu de cette mascarade si bien agencée, tu es la raison pour laquelle je ne suis pas resté devant l'écran ce soir.Vendredi 11 juin 2010 à 23:02
Juste comme un goût amer,
une sorte de pincement au coeur.
une sorte de pincement au coeur.
Lundi 29 mars 2010 à 1:04
Il avait joint les mains et levé les yeux au ciel comme dans un dernier souffle d'espoir. Le courage ne l'avait pas encore touché alors il avait choisi de se réfugier dans ce qui pourtant le rebutait tant. C'était son radeau, son embarcation de fortune, instable, vers des lendemains plus joyeux. Il se sentait cahin-cahan face à tous ces visages qui le scrutaient. Son esprit claudiquait de droite à gauche, hésitant entre le pourquoi moi et le pourquoi pas. Les raisons étaient variées et diverses, souvent décousues, mais toujours elles parvenaient à prendre le pas sur lui. Et las, les mains jointes et les genoux meurtris, il s'en remettait à des pouvoirs moins réels.Samedi 30 janvier 2010 à 23:48