Il fait froid ici. Il y a eu une tempête hier soir. J’ai eu peur.
Tu me manques ici. Il faut que tu viennes me voir plus souvent. Il n’y a que toi qui me fasse sourire. Je t’attends. Ça fait des semaines. Des mois. Presque des années. Je t’attends. Sagement assise sur ma chaise, tranquillement, sans bruit et sans brusquerie. Je ne fais que t’attendre. J’étais brisée, laminée, piétinée. On m’avait coupé en deux. Il fallait recoller les morceaux. Mais je n’avais pas la force. J’avais promis de ne pas recommencer. J’avais promis que c’était la dernière fois. J’avais promis. En croisant les doigts. Comme une petite fille qui n’en fait qu’à sa tête. C’est fini maintenant. Tu ne viendras plus. Tu ne viendras pas. Tu n’es pas venu. Tu n’as pas osé. Ou j’ai refusé. J’ai nié t’avoir vu. T’avoir connu. Je veux juste t’oublier maintenant. Sors de ma vie et n’y reviens plus jamais. Pars.Loin. Ils me regardent tous bizarrement. Ils ne comprennent pas pourquoi. Si seulement ils savaient. Ils comprendraient. Peut-être. Ils crient aussi des fois. Ils demandent de l’aide dans leur sommeil. Mais je ne peux rien pour eux. Et ils ne peuvent rien pour moi. Je suis la plus meurtrie. Ils n’ont jamais eu mal comme moi.
Tu me manques .Tu me manques. Tu me manques. Je voudrais que tu me prennes dans tes bras comme il fait si froid. Je voudrais tes petits mots dans l’oreille. Je voudrais les nouvelles de là-bas. Je voudrais toi, juste.
Moi, le petit cœur malade, je me plains toujours, je ne me rebelle qu’une fois la clé tournée dans la serrure, je ne veux pas grandir, je ne veux pas vous comprendre, je ne fais plus d’effort. Parce que personne ne s’est jamais donné la peine. Parce que personne n’a jamais vu cette larme. Celle qui me fend fragilement depuis trop longtemps déjà. Cette larme acérée et dominatrice. Celle qui dirige tout. Celle qui régit tout. Personne n’y a prêté attention. Personne n’a pris le temps de s’arrêter pour l’écouter couler. Et je reste là à t’attendre. Si tu reviens un jour. Demain. Peut-être.http://unlimited.cowblog.fr/images/DSCN2181bisTER85BANDO.jpg

Jeudi 21 avril 2011 à 23:40

http://unlimited.cowblog.fr/images/080909.jpgPourquoi mon ordinateur est-il aussi sadique avec moi? Jvais pas gober qu'il fait, "dans la vraie vie" comme dirait mes boud'chous ici, 30°C en Normandie en plein mois de septembre. Dois-je attribuer cela à un énième disfonctionnement du merveilleux et prodigieux Vista? Jvais me raccrocher à cette idée car ici, la pluie nous a fait le plaisir de sa présence. T-O-U-T-E la journée. C'est pas que je me plains, n'allez pas croire. Un peu quand même que je me plains. Parce que vous trouvez ça juste vous? Eh ben pas moi. Nah.

Mardi 8 septembre 2009 à 19:51

Je crois que la logique m'a définitivement quittée.

http://unlimited.cowblog.fr/images/P1110933bisterpola.jpgElle a pris la poudre d'escampette, elle est sortie par une porte dérobée. Je pensais agir rationnellement, pragmatiquement, avec pour seule ligne de conduite les codes moraux et sociaux de notre époque. Mais comme l'air est au changement un peu partout, je m'y suis mise aussi comme tout bon mouton qui se respecte, mais involontairement, ou presque. Parce que partir un baluchon sur le dos pour fuir n'est pas une chose innocente en soi, même si on refuse de le voir. Et que je l'ai déjà fait. Et pour les mêmes raisons. Il apparait donc que le fond ne change pas, la forme probablement beaucoup plus. C'est ce qui est le plus évident, le plus tape-à-l'oeil. Ce n'est que la surface de l'iceberg. Ce n'est que la cime d'un arbre aux racines de cent ans. Elle est malléable et influençable. C'était ma logique jusque là. Soit juste ce que l'on veut que tu sois et garde sous cape ce que tu veux dire, ce que tu veux faire, ce que tu veux avoir. Mais la logique semble avoir pris des vacances en terre plus agréable. Je m'étonnerai toujours.
 
Franchement, qui préférerait rester sous la pluie battante et le vent glaçant plutôt que la douceur des plages de sable chaud ?

Mardi 18 août 2009 à 20:59

http://unlimited.cowblog.fr/images/P1120417pola.jpgJe retourne au "je" comme on rentre au bagne, après des années de fuite et de vie sans attaches. Les mots ne sonnent plus justes depuis longtemps, les coller sur du papier n'apportent plus le même réconfort. Peut-être est-ce pour que ceux prononcés aient plus de sens. J'ai découvert la parole et ne sait plus m'arrêter. Je parle. Trop. Tout le temps. Je parle comme je respire. Pour dire que le ciel est bleu. Pour dire bonjour aux passants. Je voudrais que l'on me demande de penser à me taire. D'arrêter de gâcher de l'air pour rien. Avec mépris. Ou avec ironie.
 
La fatigue a desséché mes pensées.
 

Mardi 21 juillet 2009 à 1:47

http://unlimited.cowblog.fr/images/P1110746pola.jpgLe midi, c'est tournée générale de sandwichs. Jambon-Beurre-Fomage à l'Irlandaise. Ce qui donne plutôt Jambon-Margarine-Cheddar (cheddar, n.m.: fromage à pâte relativement consistante et à la couleur chimiquement modifiée). Il faut enlever les croûtes du pain de mie sinon elles restent dans les assiettes. On boit dans des gobelets en plastique et on mange dans des assiettes en plastique. Parce que Mister Moogoo est un vrai acrobate et qu'il renverse tout ce qu'il touche. Un fruit pour la santé est obligatoire, enfin s'il n'est pas conjointement oublié par la troupe qui réclame déjà le petit plaisir sucré d'après déjeuner. Ca trépigne, ça danse sur place, ça fouille dans les placards. Une fois le combat gagné chacun file dans son coin, à droite, à gauche, pour ne pas se faire voler par les autres. La toile cirée regorge de souvenirs de leur tempête. Le dessous de le table aussi d'ailleurs. Mais le midi c'est sacré. Il ne faut rien changer. Tout n'est pas parfait et c'est très bien ainsi.

Mardi 23 juin 2009 à 0:59

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