Je me suis encore foutue dans une position indélicate. Si je laisse les choses évoluer comme elles le font, je vais me retrouver tiraillée entre deux personnes, et je ne le souhaite absolument pas. Je ne souhaite pas avoir à choisir.
J'étais imbibée, bien imbibée même. Mais apparemment pas assez pour répondre à l'appel de ma main sur sa cuisse. Pourtant, ce qu'elle n'en était pas loin. Je parlais, parlais, parlais trop. Je réfléchissais moins. En somme, j'allais bien même si C. était là et que je ne pouvais m'empêcher de vérifier à chaque seconde qu'il n'avait pas disparu. C'était ridicule et inutile. J'avais 15 ans à nouveau et tout ce que je cherchais était le contact de sa peau, l'odeur de sa nuque, la chaleur de ses paumes. Mais je m'égare ici. Ce que je me serais bien égarée avec lui, quelques instants de plus.
"Il repart dans quelques jours." Arrête K. de me marteler cela en tête comme pour essayer de me faire voir l'absurde de la situation, s'il te plait. Je ne suis pas fière de moi. De ce qu'hier soir a été. J'aurais dû serrer les dents plus fort, j'aurais dû ravaler mes larmes, sentir le salin dans ma gorge, penser à autre chose et rire un peu trop fort. Et au lieu de cela, je l'ai regardé s'en aller sans se retourner, sans un regard, sans un regret, sachant que cette fois était la dernière et qu'une page se tournait. Les yeux fixés sur son dos, le monde a tourné autour de moi comme pour dire encore une fois, encore une fois, tu t'es faite avoir. Cours, mais cours, à en perdre haleine, derrière lui, ne lui laisse pas le droit de tout contrôler et de s'enfuir comme ça. Tout est trop compliqué, tout se complique de jour en jour. Il fait partie de cette caste des Populaires, des gens trop bien pour moi. Et je ne peux m'empêcher de tomber dans le panneau encore et encore. Et la voix de K. qui ne cesse de me répéter qu'il n'en a pas rien à faire, à l'inverse que ce que je m'obstine à déclamer.
"Tu n'en as pas l'air vraiment convaincue." Tu joues sur quel terrain M.? Le terrain en question est trop miné entre nous. Autant je ne peux pas faire cela à K., par respect pour tout l'intérêt et l'attention qu'elle te porte; autant tu pourrais faire cela à C. parce qu'à aucun moment il ne s'est montré jaloux, preuve par A+B qu'il s'en bat les cacahuètes comme de l'an 40.
J'ai senti son regard quand il est venu me dire au revoir. Entre le désolé et le qu'est-ce qu'on fait? Mais qu'est-ce que l'on a fait? Et pourquoi? J'avoue que je ne me suis pas posée la question sur le moment. J'ai plongé. Je n’ai pas osé lui demander à ce moment précis plus qu'un au revoir. Peut-être parce que je ne savais pas où il s'en allait. Je ne sais pas s'il attendait que je demande plus. Tu sais où je suis C., je ne me cache pas. Tu sais tout ça C. Et j'ai su où tu allais. J'ai su où tu étais. Mais ce que je veux savoir, c'est ce que tu penses, bordel. Dis-moi une fois pour toute ce que tu as dans la tête. Mais je n'ai rien fait. Et je ne le reverrais pas. Je l'ai juste laissé partir avec du regret dans mon regard.
J'ai suivi les autres, j'ai grimpé dans un taxi et j'aurais voulu disparaître sous terre. K. avait compris en me voyant dans tous les sens, perdue, incohérente. Elle n'a rien dit et m'a prise contre elle. J'ai osé fermer les yeux avec la peur au ventre de le revoir, dos tourné, partir dans la nuit sans un remord. J'ai le cœur qui a vacillé, autant à cause de lui que de l'alcool. J'ai pris leurs mains sans rien dire. Je leur ai imposé mes états d'âmes, j'ai réquisitionné leur aide. Aucun des deux, ni M., ni K., n'a bougé au contact de mes doigts gelés. J'avais deux piliers pour me soutenir et j'aimais ça. Je ne comprenais pas pourquoi M. avait choisi d'assumer ce rôle. Je me suis tu et j'en ai profité effrontément. Il a essuyé mes larmes, il a été tout ce que je demande à C. Et l'un ne sera jamais l'autre.
On passé de longues minutes dans les bras l'un de l'autre, M. et moi. Dans ce salon froid et impersonnel. La peur au bord du cœur de voir K. ouvrir la porte. Il m'a poussé à bout sur C. et j'ai craqué. Il n'a pas fui ses conneries et m'a prise contre lui. Quel est son problème? C. n'était plus là, la jalousie n'était plus un prétexte valable. N'ont-ils pas abordé le sujet ensemble? Si improbable que je ne peux y croire. Mais je ne peux croire non plus qu'il marche délibérément sur ses plates-bandes, devant lui, si ouvertement, sans savoir que C. s'en contre fiche. On ne m'enlèvera pas de l'esprit qu'il n'en a rien à faire. "Va lui demander" Parle lui. Mais on ne s'est pas adressé deux mots de la soirée. Juste cette bise d'au revoir. Il n'est pas venu me parler. Tu n'y as pas été non plus, tu sais.
J'étais imbibée, bien imbibée même. Mais apparemment pas assez pour répondre à l'appel de ma main sur sa cuisse. Pourtant, ce qu'elle n'en était pas loin. Je parlais, parlais, parlais trop. Je réfléchissais moins. En somme, j'allais bien même si C. était là et que je ne pouvais m'empêcher de vérifier à chaque seconde qu'il n'avait pas disparu. C'était ridicule et inutile. J'avais 15 ans à nouveau et tout ce que je cherchais était le contact de sa peau, l'odeur de sa nuque, la chaleur de ses paumes. Mais je m'égare ici. Ce que je me serais bien égarée avec lui, quelques instants de plus.
"Il repart dans quelques jours." Arrête K. de me marteler cela en tête comme pour essayer de me faire voir l'absurde de la situation, s'il te plait. Je ne suis pas fière de moi. De ce qu'hier soir a été. J'aurais dû serrer les dents plus fort, j'aurais dû ravaler mes larmes, sentir le salin dans ma gorge, penser à autre chose et rire un peu trop fort. Et au lieu de cela, je l'ai regardé s'en aller sans se retourner, sans un regard, sans un regret, sachant que cette fois était la dernière et qu'une page se tournait. Les yeux fixés sur son dos, le monde a tourné autour de moi comme pour dire encore une fois, encore une fois, tu t'es faite avoir. Cours, mais cours, à en perdre haleine, derrière lui, ne lui laisse pas le droit de tout contrôler et de s'enfuir comme ça. Tout est trop compliqué, tout se complique de jour en jour. Il fait partie de cette caste des Populaires, des gens trop bien pour moi. Et je ne peux m'empêcher de tomber dans le panneau encore et encore. Et la voix de K. qui ne cesse de me répéter qu'il n'en a pas rien à faire, à l'inverse que ce que je m'obstine à déclamer.
"Tu n'en as pas l'air vraiment convaincue." Tu joues sur quel terrain M.? Le terrain en question est trop miné entre nous. Autant je ne peux pas faire cela à K., par respect pour tout l'intérêt et l'attention qu'elle te porte; autant tu pourrais faire cela à C. parce qu'à aucun moment il ne s'est montré jaloux, preuve par A+B qu'il s'en bat les cacahuètes comme de l'an 40.
J'ai senti son regard quand il est venu me dire au revoir. Entre le désolé et le qu'est-ce qu'on fait? Mais qu'est-ce que l'on a fait? Et pourquoi? J'avoue que je ne me suis pas posée la question sur le moment. J'ai plongé. Je n’ai pas osé lui demander à ce moment précis plus qu'un au revoir. Peut-être parce que je ne savais pas où il s'en allait. Je ne sais pas s'il attendait que je demande plus. Tu sais où je suis C., je ne me cache pas. Tu sais tout ça C. Et j'ai su où tu allais. J'ai su où tu étais. Mais ce que je veux savoir, c'est ce que tu penses, bordel. Dis-moi une fois pour toute ce que tu as dans la tête. Mais je n'ai rien fait. Et je ne le reverrais pas. Je l'ai juste laissé partir avec du regret dans mon regard.
J'ai suivi les autres, j'ai grimpé dans un taxi et j'aurais voulu disparaître sous terre. K. avait compris en me voyant dans tous les sens, perdue, incohérente. Elle n'a rien dit et m'a prise contre elle. J'ai osé fermer les yeux avec la peur au ventre de le revoir, dos tourné, partir dans la nuit sans un remord. J'ai le cœur qui a vacillé, autant à cause de lui que de l'alcool. J'ai pris leurs mains sans rien dire. Je leur ai imposé mes états d'âmes, j'ai réquisitionné leur aide. Aucun des deux, ni M., ni K., n'a bougé au contact de mes doigts gelés. J'avais deux piliers pour me soutenir et j'aimais ça. Je ne comprenais pas pourquoi M. avait choisi d'assumer ce rôle. Je me suis tu et j'en ai profité effrontément. Il a essuyé mes larmes, il a été tout ce que je demande à C. Et l'un ne sera jamais l'autre.
On passé de longues minutes dans les bras l'un de l'autre, M. et moi. Dans ce salon froid et impersonnel. La peur au bord du cœur de voir K. ouvrir la porte. Il m'a poussé à bout sur C. et j'ai craqué. Il n'a pas fui ses conneries et m'a prise contre lui. Quel est son problème? C. n'était plus là, la jalousie n'était plus un prétexte valable. N'ont-ils pas abordé le sujet ensemble? Si improbable que je ne peux y croire. Mais je ne peux croire non plus qu'il marche délibérément sur ses plates-bandes, devant lui, si ouvertement, sans savoir que C. s'en contre fiche. On ne m'enlèvera pas de l'esprit qu'il n'en a rien à faire. "Va lui demander" Parle lui. Mais on ne s'est pas adressé deux mots de la soirée. Juste cette bise d'au revoir. Il n'est pas venu me parler. Tu n'y as pas été non plus, tu sais.
Je te comprend, même si celui qui est là est tout ce que tu veux, si au grand jamais si cet homme là réapparaît, tout disparaît, et l'homme parfait n'a plus grâce à tes yeux avant d'avoir oublié celui que tu aimeras à jamais.
Pour ma part, j'essaye de faire ma vie sans penser à lui, sans me dire que j'ai une chance avec lui, en me disant et en sachant au fond de moi, malgré ce que certaines personnes ont pu me dire, que je n'ai aucune chance avec lui. Tu n'auras pas à choisir entre deux, tu sais très bien que sauf moment magique, tu choisiras M. . Pas par dépit, juste par ce qu'un rêve est beau mais inaccessible et que seul la réalité est à porté de main.