http://unlimited.cowblog.fr/images/P1100813bis.jpgDonnez-moi la rage. Donnez-moi l’envie. Donnez-moi le bonheur. Donnez-moi les rires des enfants. Donnez-moi un peu de sa voix dans le creux des oreilles. Donnez-moi de la testostérone. Donnez-moi la chaleur de sa main dans ma nuque. Donnez-moi une motivation. Donnez-moi mes amis. Donnez-moi la colère de l’orage qui cogne sur le Velux. Donnez-moi un avenir. Donnez-moi du talent. Donnez-moi l’odeur des fleurs au début du printemps. Donnez-moi son sourire qui dit enfin. Donnez-moi ce haut le cœur quand l’avion atterrit. Donnez-moi cette absence quand le crépuscule vous enlève. Donnez-moi le courage. Donnez-moi la satisfaction. Donnez-moi les soirées d’été face à l’horizon à vaincre le vent. Donnez-moi ces images de nos bêtises. Donnez-moi la futilité. Donnez-moi la chance. Donnez-moi la naïveté. Donnez-moi ces mots qui résonneraient juste. Donnez-moi la franchise des propos. Donnez-moi les conversations hors d’haleine sur tout et n’importe quoi. Donnez-moi l’arrêt de la révolution de la Terre. Donnez-moi le besoin. Donnez-moi l’amour. Donnez-moi l’espoir. Donnez-moi les voyages insensés remplis de découvertes. Donnez-moi le frisson de fouler les planches. Donnez-moi la frayeur provoquée par les regards impatients. Donnez-moi l’inventivité. Donnez-moi l’inhibition. Donnez-moi la longévité. Donnez-moi la folie des matins d’automne à ses côtés. Donnez-moi les couleurs des flammes qui reflètent sur les vitres. Donnez-moi le tintement des bouteilles dans la pénombre. Donnez moi le goût de ses lèvres. Donnez-moi la force. Donnez-moi la volonté. Donnez-moi le plaisir d froissement des pages neuves d’un livre. Donnez-moi le vacarme des réunions de famille. Donnez-moi l’inconnu. Donnez-moi la facilité. Donnez-moi le calme des dimanches pluvieux. Donnez-moi la le confort de ses bras où dormir. Donnez-moi l’insouciance. Donnez-moi l’inattendu.
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Dimanche 26 avril 2009 à 22:36

L'habitude va finir par se prendre de venir remplacer le soleil dans son rôle de dormeur. Les premiers rayons pointent déjà à l'horizon alors que les paupières se font de plus en plus lourdes. Le brouillard enrobe les idées, elles ricochent sur le marshmallow des réflexions. Le discernement a disparu depuis longtemps, trop inhibé pour s'affirmer ici. Le même schéma encore et encore, les mêmes phrases répétées par rituel plus que par nécessité, ces petits riens qui font de la ronde des habitudes une douceur de vivre. Parler pour ne rien dire et finir par répéter le même refrain. Commérer sans conséquences aucune. Les mots perdent de leur importance et de leur force de par leur trop grande fréquence d'emploi: ne changeons pas le passé mais forgeons l'avenir dans le moule de nos désirs.

Dimanche 19 avril 2009 à 6:53

Le retour. Comme on s'était manqué. De loin en loin, mais chaque jour un peu plus près. La traverse de moi à toi est rapide, violente et sans anicroches. De l'un à l'autre, par les temps qui courent, c'était inévitable. Le rose trop vif des ses joues ne présageait rien de bon car toujours le rouge et la tempête suivent. Ailleurs où tout est plus beau, ailleurs où tout serait plus facile. Trop et trop vite. Là où les branches se bercent dans la mélodie du vent, où les étoiles dansent au son du chant des anges. Parce que devoir grandir sans cesse. Changer un peu plus ou un peu au gré des volontés de chacun. Revenir pourtant: à la facilité, au silence et à la bienséance. Fondre son ego dans la masse, l'oublier, le vendre juste pour s'en débarrasser. Les scrupules jetés sous l'escalier de nouveau en apparat, lisse et sans histoire. Sourire et d'un drap blanc couvrir la vague des remords. Les racines trop épaisses enchaînent les émotions dans une rationalité sans bornes. Penser, penser et penser encore sans en tirer profit. Questions sans réponses. Cercle vicieux. Pardon, le changement était entré chez moi mais Pâques a ramené avec lui ce colis trop lourd à porter. Envoyez moi plutôt des lettres.

Lundi 13 avril 2009 à 16:00

* Une envie de rester sous la pluie. De la laisser pénétrer les trois couches fibreuses censés protéger la peau des intempéries. La laisser pénétrer os et âme. Marcher sans but, sans destination. S’aventurer à sauter dans les flaques, les yeux brillants de malice. Regarder couler les gouttes sur les vitres. Sur les visages des habitants, la mine grise et ternie derrière les carreaux trop sales. Sourire aux regards désabusés des passants sous leur parapluie. Ouvrir la bouche, le nez au ciel et recueillir les larmes orphelines de Madame La Lune. Et apercevoir les étoiles, qui de trop loin, vous salue brillament.

* Une envie de s’étaler dans les herbes hautes et de regarder les brins chatouiller les étoiles. De sentir la Terre tourner autour de soi, de voir les nuages avancer à une vitesse folle. Se croire le centre du monde et sourire. Juste pour le plaisir et ne plus penser à rien. Les écouteurs vissés dans les oreilles avec la même chanson qui tourne en boucle jusqu’à ce que le Pod décide de faire grève. Passer la nuit là, même si le froid pointe son nez, même si la pluie vient vous tenir compagnie.
 

Vendredi 20 février 2009 à 20:13

La palette des émotions est bien vaste. Trop peut-être.
Il suffit qu'une seule soit plus forte que les autres pour les mener à la baguette.
C'est fou ça quand même. De ressentir plusieurs émotions à la fois. La nostalgie d'un passé qui ne sera plus et l'espoir d'un futur novateur. C'est fou. Ce que les choses changent. Et ce que les gens changent. Il est impossible que tout reste à tout jamais immuable. On croit que tout est pour toujours, sans concession, sans altération. Mais c'est faux, n'est-ce pas? Les relations avec le genre humain sont complexes. Doit-on pour autant abandonner? Rien n'est moins sûr.

Vendredi 20 février 2009 à 17:21

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